Je suis allé tantôt récupérer un gros meuble GdG qu'on m'a demandé de remettre en état, j'ai accepté parce que j'ai plus de chance avec les trucs d'outre Rhin qu'avec les productions d'ici.
Bon, une fois la bête ouverte, j'ai pu constater l'étendue des dégâts... et il y a du choix !
Déjà la platine Rex est bien mal en point, pas sûr qu'elle soit sauvable, il y a de la rouille un peu partout. Et c'est curieux car le châssis ne l'est pas, il est pourtant juste en dessous. Va comprendre...
Côté radio, ce n'est pas la joie
Déjà, pour sortir le châssis la procédure habituelle n'a pas fonctionné, il suffit de retirer deux vis sur le plateau porteur pour le faire coulisser dans sa glissière, là pas de bol, le cadran bute dans les HP latéraux, il a fallu désolidariser le châssis du plateau pour extraire l'engin.
L'antenne ferrite n'est plus là, il ne reste qu'un bout de fil qui pendouille lamentablement.
Une fois n'est pas coutume, les ficelles ne sont pas cassées, les trois aiguilles sont en place mais ça tourne dans le vide
Trois aiguilles, il y en a deux en FM, façon très Grundig de présélectionner deux stations. Je suis quitte pour refaire les embrayages, une vraie galère.
Je vois une ficelle qui pendouille elle aussi, en cherchant l'autre bout, je découvre une autre subtilité GdG : des noyaux plongeurs reliés au potentiomètre des aigus , un s'enfonce dans la FI diode, l'autre dans une petite bobine à la fonction inconnue. Les deux noyaux sont bloqués, ça explique la rupture de la ficelle de commande, autre galère.
J'ai viré les deux finales (un push d'EL84) et ai procédé à une petite MsT à 50v après avoir du désoxyder fusible, porte fusible et fiche secteur.
Le gros sélénium AEG a immédiatement répondu présent, la cartouche double 50µ n'a ni chauffé, ni fumé, ni explosé.
Plutôt encourageant.
Donc j'ai retourné l'engin et ai entrepris la traditionnelle cérémonie du remplacement des condos, y compris le 10µ du discri.
Et voilà le moment où ça coince, avec le découplage de cathode des finales : aussi improbable que ce soit, il se trouve que si le schéma est cohérent, comment expliquer qu'il est monté avec le positif à la masse ?
D'où cette double question : un tel montage est-il possible ?
Et si ce chimique est vraiment monté à l'envers, cette erreur a-t-elle pu perdurer un demi siècle ?
J'ai tout stoppé en attendant une saine réponse, je ne sais pas si je dois remplacer conformément au schéma ou conformément à ce que j'ai trouvé...